Quelles démarches pour ouvrir un restaurant ?

Comment ouvrir un restaurant ? Dans un pays où la restauration occupe une place d'importance absolue tant dans l'opinion publique que pour l'économie nationale, grâce aussi à la culture alimentaire qui a toujours distingué la France, beaucoup se seront probablement posé cette question dans un projet d'ouverture de commerce. Notamment ceux qui, après avoir travaillé pendant des années pour les autres, se sentent prêts à franchir ce fameux saut qui les conduira à créer leur propre entreprise. Cependant, le chemin n'est pas sans obstacles, non seulement en termes d' exigences personnelles et juridiques , mais également en termes de planification de la stratégie commerciale : précisément parce que l'industrie de la restauration est un secteur assez encombré en France, la concurrence est tout simplement impitoyable et le risque de ne pas y arriver ne doit pas être sous-estimé. Compte tenu de la complexité de ce parcours, nous avons pensé à un guide complet sur comment ouvrir un restaurant . D'une part, toutes les exigences établies par la loi seront analysées, tant sur le plan personnel que professionnel, ainsi que les caractéristiques d'adéquation que doivent posséder les locaux choisis. En revanche, quelques conseils métiers seront prodigués pour que cette démarche se transforme en réussite, plutôt qu'en saut dans le vide.

Comment ouvrir un restaurant : toutes les conditions requises

Lorsque vous décidez d'ouvrir un restaurant, la première étape est d'être en possession de toutes les exigences légales pour pouvoir inaugurer une nouvelle entreprise. Pour commencer, il peut également être utile de demander l'aide de professionnels, des comptables aux avocats, car parmi des dizaines de documents et une longue bureaucratie, le risque de se perdre est loin d'être éloigné. D'une manière générale, pour ouvrir votre établissement au public, il est nécessaire de respecter certaines exigences personnelles, morales et professionnelles , ainsi que de disposer d'un lieu qui respecte toutes les règles de salubrité et de sécurité pour pouvoir servir des aliments. au public. Pour la plupart, les obligations imposées par la loi sont les mêmes nécessaires pour ouvrir un bar : en particulier, les exigences morales et professionnelles sont quasiment identiques. Plus étendues sont cependant les demandes relatives à la convenance des locaux.

Quelles sont les démarches administratives pour ouvrir un restaurant ?

Pour ouvrir un restaurant, il y a plusieurs démarches administratives à effectuer. Tout d'abord, il faut déposer un dossier auprès de la mairie de la commune où est situé le restaurant. Ce dossier doit contenir plusieurs documents, notamment un extrait Kbis de moins de trois mois, une attestation d'assurance responsabilité civile professionnelle, une déclaration sur l'honneur certifiant que le restaurant est en conformité avec les règles d'hygiène et de sécurité, et un plan de situation du restaurant. Une fois le dossier complet, la mairie se charge de délivrer une autorisation d'ouverture de restaurant, qui sera accompagnée d'un numéro SIRET. Ce numéro sera ensuite nécessaire pour effectuer d'autres démarches administratives, comme la demande de licence IV (alcool) ou de permis de construire si le restaurant est situé dans une zone soumise à cette obligation.

Quelles licences pour ouvrir un restaurant ?

Pour ouvrir un restaurant, vous devez respecter les exigences légales suivantes :
  • Détenir un permis de construire pour les travaux de rénovation ou de construction nécessaires à l'ouverture du restaurant ;
  • Obtenir une licence d'exploitation commerciale auprès de votre mairie ;
  • S'inscrire au Registre du Commerce et des Sociétés ;
  • Déposer une demande de permis de travail auprès de l'Office Français de l'Immigration et de l'Intégration si vous comptez embaucher des travailleurs étrangers ;
  • Assurer votre restaurant en responsabilité civile professionnelle ;
  • Respecter les normes d'hygiène et de sécurité alimentaire ;
  • Déclarer vos activités auprès de la Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes.

Quelles sont les exigences légales pour ouvrir un restaurant ?

Il y a beaucoup de choses à considérer lorsque vous voulez ouvrir un restaurant, et les exigences légales ne font que compliquer les choses. Vous aurez besoin d'obtenir une licence de restaurant auprès de votre municipalité, et vous devrez vous assurer que votre restaurant répond aux normes de sécurité et d'hygiène alimentaire. Il y a aussi des exigences légales concernant les employés, comme le fait qu'ils soient âgés de 16 ans ou plus, et qu'ils aient suivi une formation en matière de sécurité alimentaire. Si vous servez de l'alcool, vous aurez également besoin d'une licence d'alcool. Toutes ces exigences légales peuvent sembler intimidantes, mais si vous vous y prenez bien, vous serez en bonne voie pour ouvrir un restaurant réussi. Il est important de respecter les exigences légales lorsque vous ouvrez un restaurant. Vous devez vous assurer que votre restaurant est en conformité avec les lois et les réglementations en vigueur. Si vous ne le faites pas, vous risquez de vous retrouver dans une situation difficile.

Comment ouvrir un restaurant : les exigences indispensables de la cuisine

La cuisine représente la zone du restaurant où l'hygiène et la sécurité doivent être maximales, c'est pourquoi il est nécessaire de respecter certaines exigences indispensables. A commencer par les dimensions : pour les restaurants jusqu'à 50 couverts, il est nécessaire d'avoir un coin cuisine d'au moins 20 mètres carrés, y compris la zone de lavage. Au-delà de 100 couverts, le coin lave-vaisselle doit être séparé. Cependant, ce n'est pas tout: la zone de préparation et de cuisson des aliments, en plus de présenter des matériaux facilement désinfectables , doit inclure des appareils, des fours et des cuisinières conformes à la loi , avec une certification relative à la réglementation incendie . Il doit également y avoir des systèmes adéquats d'évacuation des fumées et des vapeurs , avec des aspirateurs et des hottes de cheminée ou murales, équipées de filtres à charbon actif. De plus, il faut prévoir :
  • la préparation de revêtements adaptés , par exemple en carrelage, pour tous les murs de la cuisine, jusqu'à 2 mètres de hauteur ;
  • la pose d'un sol lisse , facilement lavable et en matériau non absorbant, équipé d'un siphon à grille pour faciliter le nettoyage ;
  • vérifier l'utilisation de peintures non toxiques et lavables pour les murs, les plans de travail et les meubles ;
  • l'installation de fenêtres amovibles faciles à nettoyer , avec des barrières anti-insectes appropriées ;
  • aux plans de travail de préférence séparés par type d'aliments, de préférence sur des surfaces dures, non poreuses et facilement lavables telles que l'acier ou la céramique ;
  • lave-vaisselle professionnels et à haute température pour désinfecter la vaisselle, les couverts, etc.
De plus, la hauteur des cuisines ne doit pas être inférieure à 2 mètres - sauf exceptions municipales - et l'accès ne doit être autorisé qu'au personnel du restaurant . Il doit alors y avoir un cheminement adéquat pour l'échange de nourriture entre le personnel de cuisine et de salle : pour éviter toute contamination, ce dernier doit s'arrêter dans une zone réservée à la gestion des commandes et au ramassage des plats, suffisamment éloignée des fourneaux, garde-manger et bancs de travail. Enfin, il faut aussi réfléchir à un aménagement adapté de la salle où les clients resteront pour consommer leurs repas. La loi prévoit les exigences suivantes :
  • une hauteur des locaux d'au moins 3 mètres, ou 2,70 en présence d'exceptions ;
  • un volume minimum de 25 mètres carrés ;
  • au moins 1,20 mètre carré par siège ;
  • aération et ventilation selon les réglementations déjà énumérées, donc avec aération naturelle pour au moins ⅛ de la surface au sol ou systèmes de ventilation adéquats ;
  • éclairage naturel avec les mêmes proportions.
Une attention particulière doit être portée au choix des tables , d'une surface minimale de 80×80 cm, et des chaises avec des assises minimales de 40×40 cm. Le passage entre les tables ne doit jamais être inférieur à 40 centimètres. Si le restaurant comprend un espace pour la préparation de boissons et d'alcools, celui-ci doit répondre à toutes les exigences légales requises pour les bars. Naturellement, tout environnement de restaurant doit être équipé de systèmes adéquats de détection des fumées toxiques et d'outils de lutte contre l'incendie .

Ouvrir un restaurant : combien ça coûte ?

Pour ouvrir un restaurant, il ne suffit pas de disposer d'un local adapté et d'avoir pris les mesures nécessaires pour répondre à toutes les exigences légales. Pour que cela réussisse et que votre investissement se transforme en profit, vous devez élaborer un plan d'affaires adéquat . Surtout en ces temps, avec une concurrence de plus en plus féroce, entrer sur le marché à la légère ne fera qu'augmenter le risque d'échouer. Mais que faut-il évaluer, pour que son affaire devienne immédiatement florissante ? Ouvrir un restaurant, c'est d'abord avoir une somme d'argent conséquente à investir , en sachant que, pour la première fois, plus que faire du profit, vous reviendrez sur la somme dépensée. En général, vous devrez faire face aux frais suivants :
  • licences, impôts, autorisations, assurances, sécurité sociale et formations obligatoires ;
  • restructuration et sécurisation des locaux ;
  • location de locaux, si le bien n'appartient pas à la propriété;
  • les salaires, les cotisations d'assurance et de sécurité sociale des employés ;
  • matières premières et fournitures;
  • équipement, vaisselle, appareils électroménagers et mobilier ;
  • les services publics de gaz, d'électricité, d'eau et d'égouts ;
  • gestion et élimination des déchets.
En moyenne, en France aujourd'hui, pour ouvrir un petit restaurant, il faut entre 80 000 et 300 000 euros , selon la taille de l'entreprise, le nombre de places garanties et les salariés nécessaires. Si l'on considère un restaurant d'une cinquantaine de couverts, dans un quartier peu luxueux et dédié à une cible moyenne, le chiffre initial tourne autour de 140/150 000 euros. Et côté gains ? Si l'on considère un restaurant de taille moyenne, d'environ 50 couverts, l'écart de chiffre d'affaires en Italie varie de 180 000 à 400 000 euros, selon les zones. Le chiffre d'affaires typique est d'environ 270 000 euros , avec environ 40 000 euros de revenus nets annuels hors tous frais et investissements.

Frais d'ouverture moyens d'un restaurant

En plus de ceux détaillés ci-dessus vous aurez à faire face à :

  • au moins de 4 000 à 8 000 euros de frais de personnel (uniquement le premier mois)
  • au moins 15 000 euros pour l'achat de vaisselle et fournitures ;
  • au moins 25 000 / 35 000 euros pour l'achat d'équipements et de machines de cuisine (toutefois en tenant compte de l'équipement de base pour les petits restaurants, peut-être trouvé sur le marché de l'occasion ou obtenu en crédit-bail. Les coûts sont beaucoup plus élevés pour les restaurants avec de gros équipements et un menu varié ou complexe);
  • au moins 10 000 / 15 000 euros pour l'ameublement du lieu ;
  • au moins 10 000 euros pour l'achat de matières premières et de consommables ;
Par ailleurs, un poste de dépenses important, qui devrait représenter au moins 5% des dépenses totales, est celui relatif aux campagnes de marketing et de communication . Dans le marché d'aujourd'hui, ceux-ci ont un rôle clé pour faire connaître l'entreprise et fidéliser les clients. Vous comprenez donc par vous-même que le chiffre ci-dessus est extrêmement susceptible d'augmenter car lorsque vous ouvrez une nouvelle entreprise, vous voulez toujours, et à juste titre, faire les choses de la meilleure façon possible et de plus, les dépenses imprévues sont toujours au coin de la rue.

Ouvrir un restaurant : l'étape de l'évaluation sociale, territoriale et du public

Bien sûr, un restaurant ne peut pas faire de profit s'il ne rencontre pas les faveurs du public. Pour cette raison, avant de se lancer dans cette aventure commerciale, il est indispensable de mieux évaluer le contexte dans lequel on se trouve, tant d'un point de vue social que territorial, afin de connaître la cible à laquelle on a affaire .
  • Évaluation sociale : il est important de connaître les caractéristiques moyennes du public qui fréquente la zone où se situe le restaurant. Les salaires moyens, les habitudes de consommation et la classe sociale, par exemple, contribuent à l'élaboration de sa stratégie. Évidemment, si la zone où vous décidez d'ouvrir est majoritairement fréquentée par des gens ordinaires et des dépensiers normaux, proposer un service de restauration ultra-luxe ne sera pas très réussi ;
  • Évaluation territoriale : outre le chiffre du client moyen, il faut également évaluer la géographie et l'économie typique du territoire. Tout d'abord, comprendre quel type de clientèle vous pouvez conquérir. Par exemple, il y a une grande différence entre un restaurant qui essaie d'attirer les usagers de passage et celui qui est situé dans une zone touristique. Là encore, il faut comprendre si le quartier dans lequel vous vous situez ne vous permet que de profiter d'une clientèle occasionnelle ou, encore, de fidéliser une certaine clientèle. C'est le cas des restaurants proposant une cuisine typique ou ethnique dans des lieux touristiques par exemple ;
  • Évaluation de la cible : l'évaluation sociale et économique n'est pas suffisante pour identifier la cible la plus susceptible de fréquenter le restaurant. Les clients sont souvent prêts à se déplacer, même à plusieurs kilomètres, pour profiter d'une expérience de restauration différente ou pour essayer une cuisine avec d'excellentes critiques. En fonction de cela, vous devrez décider comment proposer votre menu et à quel prix : il y a des restaurants qui misent sur les familles, d'autres sur les jeunes, d'autres encore sur les amateurs de cuisine gastronomique et bien plus encore. Il faut donc parfaitement comprendre ce qui peut réellement être proposé et comment cela peut recouper les demandes typiques de la clientèle moyenne qui fréquente leur quartier.
Bien qu'elle soit indirectement liée à l'évaluation territoriale, il est utile de faire un raisonnement séparé sur la concurrence . La France est un pays où les restaurants ne manquent certainement pas et, selon toute vraisemblance, vous vous retrouverez face à divers concurrents dans votre région. Il faut donc :
  • comprendre quels sont les établissements les plus populaires , quel est leur utilisateur moyen et, sur cette base, la dépense moyenne par client ;
  • comprendre les possibles possibilités de différenciation .
Le deuxième point est particulièrement important. Le succès ne sera guère au rendez-vous en offrant au public une expérience similaire, ou superposable, aux réalités existantes de la restauration. En effet, les clients ont tendance à se rendre dans des restaurants qu'ils connaissent et affectionnent déjà, car ils leur offrent une grande certitude sur la qualité de la cuisine qu'ils vont déguster. La différenciation devient alors une arme fondamentale :
  • basé sur la cuisine : proposer, c'est-à-dire un menu non disponible dans les autres restaurants de la région ;
  • en fonction de l'expérience offerte : par exemple avec des lieux thématiques, des cuisines régionales ou ethniques, une restauration gastronomique et bien plus encore ;
  • en fonction de la qualité du service et des animations proposées ;
  • sur la base des prix des services .

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